Quelques statistiques autour de la consommation de produits de notre public :
Produit principal.
Produit principal | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |||||
Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | Nbre | % | |
Opiacés (héroïne) | 64 | 18,5% | 52 | 16,8% | 40 | 12,9% | 60 | 17,1% | 54 | 15,5% |
Cocaïne | 73 | 21,1% | 70 | 22,7% | 72 | 23,2% | 71 | 20,2% | 87 | 24,9% |
Stimulants du SNC | 3 | 0,9% | 4 | 1,3% | 3 | 1% | 2 | 0,6% | 4 | 1,1% |
Hypnot. et sédatifs | 16 | 4,6% | 14 | 4,5% | 15 | 4,8% | 19 | 5,4% | 15 | 4,3% |
Cannabis | 77 | 22,2% | 68 | 22% | 74 | 23,9% | 67 | 19,1% | 66 | 18,9% |
Alcool | 108 | 31,2% | 97 | 31,4% | 105 | 33,9% | 128 | 36,5% | 118 | 33,8% |
Autres substances | 3 | 0,9% | 3 | 1% | / | / | 0 | 0% | 2 | 0,6% |
Jeux, paris | 2 | 0,6% | 1 | 0,3% | 1 | 0,3% | 4 | 1,1% | 3 | 0,9% |
Aucun | 7 | / | 8 | / | 3 | / | 2 | / | / | / |
Inconnu | 10 | / | 20 | / | 15 | / | 16 | / | 59 | / |
Total | 363 | 100% | 337 | 100% | 328 | 100% | 369 | 100% | 408 | 100% |
Tableau des consommations principales 2014 – 2018.
NB : pourcentages calculés sans les « inconnus » et « aucun ».
Le « produit principal » est celui que la personne cite, spontanément, comme étant celui qu’elle consomme le plus souvent. Ce produit peut ne pas lui poser de « problèmes » particuliers.
Données comparatives :
« De manière générale, l’usage du cannabis et des autres drogues illicites est plus élevé en Région bruxelloise qu’en Wallonie, en grande partie parce que l’on y observe davantage de jeunes consommateurs (y compris de sexe féminin) que dans les deux autres régions du pays. Cette consommation apparemment plus importante en Région bruxelloise pourrait s’expliquer par le caractère exclusivement urbain de cette région et/ou par des différences en termes de disponibilité des produits ou d’attitudes par rapport à l’usage de drogues. La prévalence sur la vie de l’usage de cannabis semble s’être stabilisée en Région bruxelloise, alors qu’elle est encore en augmentation en Wallonie, tout en restant largement inférieure à ce que l’on observe en Région bruxelloise.
La prévalence de la surconsommation hebdomadaire d’alcool (au cours des 12 derniers mois) est de 7 % chez les Bruxellois âgés de 15 ans et plus. Les différences de genre sont peu marquées, et on observe même pour certaines tranches d’âge une surconsommation hebdomadaire plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (chez les 15-24 ans et les 65-74 ans). La surconsommation hebdomadaire augmente progressivement avec l’âge des répondants mais elle diminue à partir de 75 ans.
La prévalence sur la vie de l’usage problématique d’alcool chez les personnes qui en ont déjà consommé est plus élevée chez les hommes que chez les femmes, mais cet effet de genre semble s’inverser entre 55 et 74 ans. En outre, elle est moins élevée chez les jeunes de 15-24 ans ainsi que chez les 25-34 ans, probablement parce que les questions utilisées pour l’évaluer font davantage référence à la consommation excessive chronique plus fréquente chez les individus plus âgés, mais aussi parce que la probabilité de leur survenue au moins une fois dans la vie augmente naturellement avec l’âge des individus.
De manière générale, la prévalence de l’usage nocif d’alcool telle qu’estimée par ces indicateurs tend à augmenter avec le niveau d’instruction des répondants, sauf en ce qui concerne le binge drinking[1].
La consommation, avec ou sans prescription et endéans les 24 heures, d’antidépresseurs et d’analgésiques est relativement stable dans le temps en Région bruxelloise. On constate toutefois une légère diminution de la consommation d’anxiolytiques, hypnotiques et sédatifs entre 2008 et 2013 (- 2,3 %), qui est statistiquement significative après standardisation pour l’âge et le sexe.
La prévalence de la consommation d’héroïne est un phénomène qui n’est pas facile à estimer parce qu’une grande partie des consommateurs « échappe » aux estimations fournies par les enquêtes classiques telles que l’enquête de santé par interview (HIS). Le registre des traitements de substitution aux opiacés peut être utilisé pour fournir une estimation indirecte du nombre de consommateurs d’héroïne. En 2016, environ 16 800 patients ont suivi un traitement de substitution de ce type sur l’ensemble de la Belgique, dont près de 2044 en Région bruxelloise et environ 9000 en Wallonie.
Si les personnes qui suivent un tel traitement ont été consommatrices d’opiacés illégaux (principalement d’héroïne) à un moment de leur vie, tous les consommateurs d’opiacés illégaux ne suivent pas forcément un traitement de ce type. Par conséquent, ce registre constitue une sous-estimation du nombre de consommateurs d’héroïne sur le territoire. ».[2]
[1] Binge drinking : consommation d’au moins 5 verres de boissons alcoolisées ou plus sur une période de deux heures.
[2] « Usage de drogues en Wallonie et à Bruxelles ». Eurotox rapport 2017.